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Mes 3 habitudes pour être un photographe zen…et éviter les frustrations…

En complément de mon article sur les 5 leçons que j’ai apprises de ma pratique de la photographie, voici 3 bonnes pratiques pour être moins stressé et surtout moins frustré quand on fait de la photographie de paysage.

Cet article participe à l’évènement “3 habitudes indispensables pour être zen au quotidien” du blog Habitudes Zen. J’apprécie beaucoup ce blog, et en fait mon article préféré est celui-ci.

Alors voici comment mettre toutes les chances de votre côté !

 

  1. Se lever (très) tôt

 

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Photo Patrick Hendry

 

« L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt »

Voilà ce qu’avait l’habitude de dire mon père. Il avait raison. C’est un dicton vrai dans la vie de tous les jours, et particulièrement approprié à la photographie de paysage.

S’il est évident que se lever (très) tôt nous donne la possibilité de photographier sous la plus belle lumière, il existe d’autres raisons moins évidentes. Le matin réserve parfois les meilleures surprises du côté de la météo.

Mais pour avoir une chance de gagner, il faut jouer : 100% des gagnants ont tenté leur chance !

L’été dernier, lors d’un road-trip dans l’Ouest américain, je n’ai pas fait une seule grasse matinée. Le réveil était très matinal, parce que le but du jeu était d’être debout avant le soleil.

Ne connaissant pas les lieux, il fallait que je puisse être sur place suffisamment tôt pour me préparer. Les spots n’étaient pas toujours proches de là où je dormais, alors je me réveillais parfois en pleine nuit…

Je me souviens d’un lever de soleil dans le parc national de Zion. Et d’un autre au bord du Grand Canyon.

J’étais arrivé sur place bien avant le lever du soleil, éclairé par la lumière de ma lampe frontale. Quelle magie de voir les étoiles, puis les premières lueurs de l’aube à l’horizon, et enfin les premiers rayons du soleil frapper les parois du canyon !

 

  1. Bien repérer les lieux

 

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Photo Mahkeo

 

Ma deuxième habitude pour ne pas stresser, c’est de bien repérer les lieux AVANT la séance.

Si je ne suis pas sur place pour le faire, comme l’été dernier, je passe du temps sur internet. La toile regorge d’infos très utiles, et vous pouvez anticiper bien des choses avant la séance de prise de vues.

L’horaire des marées, du lever du soleil, le relief et les routes qui mènent au spot convoité, les endroits où se garer, les distances à parcourir…autant de choses basiques indispensables à une bonne préparation.

Les cartes routières, Google Earth et les apps genre Sun Surveyor seront vos meilleurs amis.

Ensuite vous pouvez creuser les informations sur l’endroit en lui-même. Moi, j’aime bien faire des recherches sur internet dans Google Images, ou 500px. Ça me donne une idée du potentiel du lieu.

Au passage j’en profite pour y puiser un peu d’inspiration. Instagram est aussi une bonne source d’infos.

Enfin, le repérage, si vous le pouvez, est aussi et surtout à faire sur place en amont de la séance.

Je m’explique : Je m’arrange autant que possible pour arriver sur place la veille du matin que j’ai choisi pour faire ma séance. J’en profite pour repérer physiquement les lieux, et visualiser concrètement où je me poserai le lendemain.

Cette étape vaut de l’or parce qu’elle m’a souvent évité de mauvaises surprises.

Mi-octobre j’étais dans les forêts des Ardennes belges. La veille d’aller photographier des cascades au fond d’une belle forêt, je me suis rendu au parking où j’avais prévu de me garer le lendemain.

Bien m’en a pris, ce n’est seulement qu’à ce moment-là que j’ai remarqué une affiche sur un arbre disant qu’une battue était organisée précisément le lendemain ! La forêt serait interdite aux promeneurs… et aux photographes !

J’ai un instant imaginé la scène si je n’étais arrivé que le lendemain matin… Arrivée en pleine nuit sur le parking non éclairé, et là 2 scénarios possibles : soit par chance et miracle je remarque l’affiche, et je suis frustré pour la journée parce que je ne peux pas suivre mon plan, soit je ne vois pas l’affiche et…je risque de me faire passer pour du gibier…Résultat, j’ai changé mes plans la veille et tout s’est bien passé !

 

  1. Prendre le temps, tout le temps qu’il faut

 

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Photo Jamie Fenn

 

Vous l’aurez compris, cette troisième habitude ne va pas sans les deux précédentes. C’est l’une des clés pour être un photographe zen. Parce que vous lever tôt et faire un bon repérage demande du temps. Vous allez devoir le prendre.

On est bien plus serein lorsque l’on sait qu’on a le temps.

Le temps d’arriver sur place, de s’installer, de choisir l’emplacement idéal pour sa composition, le temps de saisir toutes les opportunités que le ciel va nous donner. 

Ansel Adams pouvait patienter des heures que la lumière soit comme il l’avait visualisé.

Prendre le temps, ça ne veut pas dire glander. Ça veut juste dire éviter d’être pris au dépourvu. Éviter de bâcler ses réglages, sa composition, de passer à côté de la petite chose qui fera de votre photo une grande photo.

Et puis, prendre le temps, ça signifie aussi et surtout apprécier les lieux, s’en imprégner, vivre le moment présent.

L’un des problèmes lorsque l’on fait de la photographie, c’est que l’on oublie parfois de vivre le moment que l’on photographie.

Vous serez un photographe zen si vous lâchez prise avec l’objet de votre photographie.

Vivez le moment plutôt que de vouloir le capturer.

Oui, parfois je ne prends pas de photo, parce que l’instant mérite de rester libre.

 

Conclusion

 

Faire de la photographie de paysage peut parfois générer du stress.

Parce qu’on se dit qu’on n’aura pas de deuxième chance, parce qu’on a fait des milliers de kilomètres pour faire cette photo, parce qu’on a investi beaucoup d’argent, de temps et d’énergie pour une photo.

Suivre ces trois bonnes habitudes vous rendra à coup sûr un photographe zen, mais n’est pas une garantie contre l’échec.

D’ailleurs, la question n’est pas « échouerez-vous ? », mais « quand échouerez-vous ? ».

Et quand cela arrivera, gardez toujours à l’esprit ces mots de Nelson Mendela :

« Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends ».

Vous devez embrasser l’échec, parce que c’est ce qui vous fera grandir.

4 Comments

  • Itinera Magica

    Repérer les lieux… le truc qui me fait passer des heures sur instagram ou maps pour essayer de comprendre d’OU on a ce point de vue de fou (et la grosse frustration quand tu comprends que c’est une terrasse privée inaccessible ou un drone) ! Se lever tôt… j’y arrive parfois, pas toujours je l’avoue, je suis souvent épuisée en voyage, j’ai plus souvent la golden hour du soir 😉

    • Stef Kocyla

      Haha oui je connais aussi ce point de vue inaccessible ! C’est vrai, ça demande du temps en amont, que l’on n’a pas toujours…après c’est vrai que la golden hour du soir est très bien aussi, il faut faire avec ses possibilités, et moi aussi je veux dormir un peu aussi de temps en temps…!

  • Anne Jutras

    Bonjour Stef,J
    Je découvre ton univers et je sens que je vais me régaler. Tes points de vue et conseils rejoignent les miennes. Se lever tôt, en photographie de paysage, est un must, pas toujours évident, mais le matin il y a une magie incomparable et cette tranquillité que tu ne retrouve pas en fin de journée.

    Pour ce qui est du repérage, l’astuce que j’ai trouvé, c’est de demander l’autorisation de faire de la photo sur des propriétés privées. Ou sortir des sentiers battus, sans te perdre. haha!
    À bientôt, et merci d’avoir visiter mon blog. 😉

    • Stef Kocyla

      Bonjour Anne et merci beaucoup pour ton partage ! Génial cette astuce pour faire des photos que personne d’autre ne pourra faire, je vais penser à la mettre en pratique lors de mes prochaines sorties ! Et j’adore ton blog, c’est une très belle découverte. Vraiment. Merci de ta visite et à bientôt !!

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